Journée passeurs de science informatique — Débat

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Journées “Passeurs de science informatique”
Partager des grains de science informatique sur tout le territoire, comment avancer ensemble ?

 

Ci-dessous une synthèse de la session atelier de réflexion et débat « Partager des grains de science informatique sur tout le territoire, comment avancer ensemble ?  » du 7 juin.

Poursuivons ces échanges. Vos contributions, réactions, sont bienvenues, par exemple dans l’espace de commentaire de cette page.

Partager des grains de science informatique sur tout le territoire, comment avancer ensemble ?

Le but de cet échange était de réfléchir à comment mailler le territoire pour diffuser la culture informatique.

Nous commençons par réaffirmer la finalité de cette action collective de médiation scientifique. Nous faisons ensuite un panorama des partenaires avec qui nous interagissons. Nous discutons ensuite des outils et des méthodes à mettre en œuvre.

Finalité.

Partage:  Nous voulons partager un peu d’informatique pour aider chacune et chacun à se défendre contre l’envahissement de l’informatique; lutter contre le sentiment que les gens ont d’être largués face à l’informatique; corriger la distorsion impliquée par le fait de ne pas comprendre comment « ces choses » marchent. Nous aimons aussi partager nos science et le plaisir de la faire.
Exemple: L’Institut Gaston Berger monte des actions dans les quartiers prioritaires, avec la volonté de ne pas s’adresser (seulement) à des publics déjà initiés.

Ouverture: Expliquer ce que peut être la recherche, être au contact du reste du monde puisque notre science est très impactante, donner une image ouverte de nos métiers, montrer aux jeunes la possibilité d’aller vers la science en particulier l’informatique, avoir comme priorité la correction du biais filles/garçons dans nos disciplines. Bref: briser les stéréotypes.
Exemple: Les stages MathC2+ se font aussi en informatique et la parité y est obligatoire.

Ré-équilibrer : L’absence d’enseignement de base en informatique nous oblige à initier les jeunes en L1 alors que dans les autres disciplines (mécanique, mathématiques) ils ont déjà des bases. Nous voulons que ce biais soit corrigé
Exemple: Vivement qu’on puisse faire de l’algorithmique concurrente aux entrant à l’université 🙂

Partenaires.

Nous sommes dans un environnement où les partenaires associatifs (Exemple: LaLigue, les Pti’Debs), ou des opérateurs économiques (CCSTI = Centre de culture scientifique, technique et industrielle,  PME ou structure qui vendent des loisirs scientifique ou des ressources et prestations culturelles ou éducatives) ou scolaires se sont appropriés des morceaux d’informatique (Exemple: initiation à la programmation, développement d’objets connectés, robotique ludique, …), mais la situation est très disparate. Il y a de vraies experts amateurs (comme en astronomie) et quelques apprentis sorciers. Il y a d’immenses inégalités territoriales, selon les établissements scolaires, etc.
Exemple :
à Toulouse il y a la compagnie du code (http://www.lacompagnieducode.org/fr/, SCOP), très dynamique, qui reçoit l’aide d’anciens étudiants (parfois non diplômés).
Exemple : les Voyageurs du Code ont une vraie logistique et organisation et sollicitent les chercheur-e-s uniquement sur leur compétences,
un endroit où nous pourrions y être personne ressources.
Exemple : on peut aussi penser aux associations de retraité-e-s ingénieur-e-s (on n’a pas encore beaucoup de retraités en informatique :)).

Étudiants et médiation scientifique : Il y beaucoup de relais dans les écoles d’ingénieur-e-s privées qui valorisent facilement cette implication, puisque leur pédagogie très axée sur le « faire » (parfois de manière déséquilibrée). Il y a un vrai potentiel dans le fait de proposer aux étudiants d’être des ambassadeur-e-s,  sauf que c’est pas si simple à mettre en œuvre. Proposition d’introduire un volet médiation scientifique dans des projets plus larges, de promouvoir un « projet de médiation scientifique » parmi les projets d’élèves possibles. Il faut mettre les étudiants au courant, leur donner des outils pour leur donner cette info « c’est pas compliqué d’essayer », il faut des plages spécifiques où ils peuvent se déplacer. Cela peut concerner aussi la population doctorante.
Il ne faut pas déléguer aux étudiant-e-s tout le travail de médiation
(oui sur un atelier découverte), partager une vision avec du recul sur les sujets, mettre en perspective les contenus c’est aussi une affaire de collègues expérimentés.
Exemple : Belle expérience côté IUT sur Lyon : un projet sur un développement pour des enfants autistes, qui comporte aussi  aussi un volet médiation.
Exemple : L’
INSA rémunère de manière symbolique des étudiants sur fondation INSA pour intervenir dans les lycées,

Points durs et obstacles:

– Introduire la médiation scientifique comme activité reconnue institutionnellement dans les tâches des Enseignants-Chercheurs, comme cela est le cas dans certaines EPST (Exemple: IRD, Inria…). Cela passe aussi par une vraie formation professionnalisante (Exemple: formation Jaeglé Consultants ). Cette formation est double

  • un « brevet de base » pour que chaque collègue puisse parler de son travail, puisse jouer son rôle d’aller sur le volet grand public, aller vers les gens, pour dire en deux mots ce qu est l informatique, mais aussi parler de ses recherches
  • une formation plus poussée car cela génère de nouveaux métiers.

– Passer à l’échelle: « égalité » impose d’avoir des dispositifs pérennes et à grande échelle, les labos universitaires ou des organismes ne maillent PAS le territoire, et nos actions sont souvent de taille dérisoires et des « expérimentations » ponctuelles. Quand une demande de maillage émerge (Exemple: le grand Nancy pour toutes les classes) on ne peut y faire face. Travailler avec des grands dispositifs existants est le levier.
Exemple : la Main à la pâte (le livre LAMAP qui sort depuis juin http://123codez.org ) et les Maisons pour la Science
Exemple :
Envahir aussi les écoles de journalisme.

– L’initiation à l’informatique pour toutes et tous, pérenne, passe par le LE système d’éducation pour toutes et tous : le scolaire !! Nous devons continuer de porter ce combat. Quand il y a un VRAI enseignement d’informatique on pourra enfin faire de la médiation scientifique de notre science (pour l’instant on fait pompier en se substituant à cet enseignement absent).  Il faut envahir les ESPEs car c’est former les enseignant-e-s le véritables enjeux (Exemple: Class’Code).

Méthodes.

– Il ne faut pas négliger les actions ponctuelles: à chaque fois on sème des petites graines, on crée du contact; il y a aussi des partenaires à qui on aime bien montrer qu’on existe.
Exemple : un
travail ponctuel sur une école primaire de médiation scientifique au service la promotion de l’établissement pour montrer au maire de la commune que l’école d’ingénieurs existait.

– Il faut chercher des actions avec de vraies plus-values (Exemple : conférences dans un lycée en imposant un effectif minimal de 50 ou 100 élèves = 3 classes) quantitatives (Exemple : stage d’initiation à la recherche d’un groupe de 30 à 50 jeunes et pas juste accueillir le fils-de en stage) et qualitative.
Exemple : Suivi de cohorte pendant 5 ans (grande section -> CM2) à Lyon Mermoz (quartier défavorisé) par ébulliScience.

– Quel est le modèle sous-jacent pour toucher la population dans son ensemble ? C’est l’éducation nationale, mais comme dans le domaine scolaire on est en mode « examen », on aussi besoin d’en sortir, de se placer au niveau d’une culture, de faire le lien entre les disciplines, de montrer que science peut rimer avec loisir. L’informatique aide à lever le paradoxe entre scolariser et aussi garder une part plus « freestyle » hors scolaire : On peut peut y avoir aussi une « autre » vision (Exemple : rencontre robotique ludique et informatique, expérimenter avec des objets numériques, travailler en mode projet…).

– Les projets e-Fran portent ces sujets et visent à faire rentrer la culture informatique à l’école, d’autres projets du PIA visent à le faire dans la vie socio-économique

– Nos partenaires ont besoin de savoir qui en fait, pour rendre visible ceux qui en font: une cartographie ? créer une communauté de gens concerné-e-s ?

 

À vous…

… via les commentaires ci-dessous

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