Débat sur la LPPR : webconf SIF avec Sebastian Stride le 7 avril 2020

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Malgré le confinement, la vie de la SIF continue.  En particulier, la discussion préparatoire à la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) reste d’actualité.   Le débat est vif, mais a souffert d’un déficit d’information.  Le CA de la SIF propose de profiter de cette période pour ouvrir un débat serein, ouvert à tous nos adhérents ; autant que faire se peut, en se basant sur des faits objectifs et en écoutant différents point de vue bien informés.

Ainsi, a été organisé le mardi 7 avril matin une première webconf avec Sebastian Stride, co-auteur du rapport “French Research Performance in Context”. Cf. résumé ci-dessous. Quarante adhérents de la SIF ont participé à un échange vif et instructif.  Vous trouverez ici les transparents ; la discussion textuelle est ici ; et la captation vidéo/audio ci-dessous.

Suivront d’autres webconfs pour continuer le débat.  Sont d’ores et déjà prévus :


RÉSUMÉ
Le rapport French Research Performance in Context vise à répondre à deux questions :
  • à quoi ressemble la performance française en recherche, comparée à celle d’autres pays ?
  • quels sont les facteurs qui permettent de l’expliquer ?
Le rapport s’intéresse à la performance au sens étroit du terme : la visibilité de publications telle que mesurée par les indicateurs bibliométriques macro (production et citations par article). Nous sommes très conscients de l’importance de l’impact social de la recherche mais n’explorons pas cette question dans ce rapport parce que l’objet de l’étude était la visibilité académique au sens classique du terme. (Par ailleurs, dans d’autres contextes, nous essayons d’étudier d’autres dimensions, par exemple en cartographiant l’alignement des projets de recherche avec les ODD).
La première partie est simple: il s’agit d’un état de l’art qui montre de manière claire que la recherche française (comme l’allemande) est sous-performante quel que soit le critère utilisé pour la comparer à celle d’autres pays. Tous les critères que nous avons pu tester et l’ensemble de la litérature scientifique que nous avons pu consulter vont dans cette direction. Mais évidemment, le débat est ouvert à toute nouvelle donnée sur ce point!
La deuxième partie est beaucoup plus spéculative puisqu’elle vise à expliquer ce déficit de performance. Nous émettons cinq hypothèses:
  • un problème de financement, réel, mais qui reste insuffisant à justifier les tendances observées ;
  • des questions historiques et linguistiques, liées à l’émergence d’un système globalisé d’ESR à partir des années 1970 ;
  • des raisons structurelles, associées en particulier au modèle français dans lequel les grandes écoles et organismes nationaux de recherche jouent un rôle important;
  • une question de RH, dans laquelle ce qui prime est moins le pouvoir de l’argent que la flexibilité et les conditions de travail;
  • une question d’autonomie, de gouvernance et d’accountability.
Le rapport a été rédigé par un groupe de chercheurs de SIRIS Academic  un cabinet aux interfaces entre le monde du conseil et celui de la recherche, partenaire scientifique de plusieurs projets nationaux et Européens (dont une ERC).
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